Lost Records : Bloom&Rage, vaut-il vraiment la peine d'y jouer ?

 LOST RECORDS : BLOOM AND RAGE

🧠 Présentation du jeu

Lost Records: Bloom & Rage, développé par Don't Nod Montréal, est une aventure narrative divisée en deux épisodes, sortis en février et avril 2025. Le jeu nous plonge dans l’été 1995 à Velvet Cove, un paisible village du Michigan, où l’on suit le quotidien de quatre adolescentes — Swann, Nora, Autumn et Kat. L’histoire joue habilement avec le temps, alternant entre leurs souvenirs d’adolescence et leur réunion 27 ans plus tard, lorsque des secrets enfouis depuis longtemps refont surface.

🌟 Points forts

• Une immersion totale dans les années 90

Le jeu réussit à replonger le joueur dans l’ambiance typique des années 90 grâce à des détails authentiques comme les cassettes VHS, les caméras portables et de nombreuses références culturelles de cette époque. L’esthétique inspirée des écrans CRT et la bande-son signée Milk & Bone et Ruth Radelet renforcent encore cette sensation de nostalgie.

• Une caméra au cœur du gameplay

Tu te retrouves avec un caméscope en main pour capturer les moments clés de l’aventure, ce qui donne un vrai côté ciné et perso à l’histoire. Ça change de la simple balade et ça ajoute un vrai plus à l’expérience.

⚠️ Points faibles

• Rythme parfois lent :

Faut être honnête : le jeu prend son temps… parfois un peu trop. Les moments importants mettent du temps à arriver, et il y a des passages où on décroche un peu, faute de tension ou d’enjeu clair. Si t’aimes les récits qui avancent vite, tu risques de trouver le temps long.

• Éléments surnaturels sous-exploités :

Oui, il y a une touche surnaturelle, mais elle reste trop en retrait. On sent qu’ils veulent créer du mystère, mais au final, certaines scènes intrigantes n’aboutissent à rien. C’est flou, ça reste en suspens, et ça donne un peu l’impression qu’on nous tease quelque chose pour rien.

• Une fin qui laisse sur sa faim :

On va pas se mentir : la conclusion, c’est la douche froide. Si t’attends une fin marquante, à la hauteur de l’émotion ou de la tension installée, tu vas être déçu. Tout s’enchaîne trop vite, y’a plein de trucs non résolus, et on reste avec cette sensation bizarre que ça s’arrête en plein virage.

👉 Je vous laisse aller jeter un œil à la bande-annonce, elle pose bien l’ambiance : Bande annonce Lost Records: Bloom&Rage

🚨 Alerte spoilers 🚨

Alors là, gros point de frustration : cette fameuse boîte qu’on découvre dès le début… on nous fait poireauter pendant des heures, avec une mise en scène ultra dramatique, comme si elle contenait un secret choquant qui allait tout changer. Résultat ? Quand enfin ils l’ouvrent… c’est juste des souvenirs d’ado : bijoux, petits mots, babioles sans réelle portée. Et là tu te dis : "Attends, tout ça pour ça ?"

Le jeu mise tellement sur le mystère autour de cette boîte que tu t’attends à un twist narratif fort, un truc qui chamboule l’histoire. Mais non, ça retombe complètement à plat. Franchement, ce suspense constant devient presque frustrant, surtout quand tu réalises que ça mène à… pas grand-chose.

Et c’est un peu ça, le souci global : Bloom & Rage tease beaucoup, entretient un flou intrigant, mais peine à livrer quelque chose de vraiment fort derrière. Y’a une belle ambiance, une vibe nostalgique sympa, mais côté narration, on reste un peu sur notre faim.

🔪 Encore un mystère qui mène nulle part…
À un moment, les filles se lancent dans une espèce de délire autour de Bloody Mary. T’as l’impression que ça va partir en vrille, que quelque chose de flippant va se déclencher. Et ben… non. Rien. Nada. C’est juste là pour poser une ambiance vaguement inquiétante, mais au final, ça n’a aucun impact sur l’intrigue. Aucun payoff.

Et ce n’est pas le seul exemple. On aperçoit parfois une silhouette noire au loin, qui apparaît, disparaît… genre jumpscare psychologique soft. Là aussi, tu te dis : "OK, il y a quelque chose de surnaturel en fond, ça va péter à un moment." Et ben non plus. C’est jamais expliqué, jamais exploité, juste là pour maintenir une tension qui, au final, sert à rien.

C’est dommage, parce que l’ambiance avait du potentiel. Mais en enchaînant les fausses pistes comme ça, le jeu frustre plus qu’il ne surprend. Tu restes dans l’attente d’un truc fort… qui vient jamais.

👥 Des personnalités bien marquées, mais pas toujours exploitées à fond

Là où Lost Records: Bloom & Rage aurait pu briller, c’est dans l’écriture de ses personnages. Swann la réservée, Kat la rebelle, Nora la plus sensible du groupe, et Autumn, un peu plus distante… Chacune des quatre filles a sa propre vibe, et le jeu fait plutôt bien passer leurs différences. On comprend leurs rôles dans le groupe, leurs tensions internes, leurs blessures — surtout dans la première partie, qui prend le temps de poser les bases.

Malheureusement, même si certaines thématiques sont lancées (le harcèlement, la toxicité dans les relations, la quête d’identité…), elles manquent souvent de développement.

Le personnage harcelé, par exemple, est à peine exploré. Son histoire semble là pour cocher une case, sans qu’on comprenne vraiment son vécu ou ses émotions. On frôle le traitement symbolique, sans jamais creuser — ce qui affaiblit l’impact émotionnel.

Le groupe d’amies, censé représenter une forme d’"altérité", de marginalité, ne va pas vraiment au bout de cette idée. Elles se disent différentes, mais dans les faits, leurs personnalités restent très classiques et clichés dans le fond, sans aspérités ni vraie profondeur. On aurait aimé qu’elles cassent un peu les codes ou qu’elles sortent des archétypes.

Le jeu veut créer une bande soudée, marquée par un passé commun, et ça fonctionne dans les grandes lignes — mais il manque un petit quelque chose pour vraiment les rendre inoubliables.

L’Abysse : un concept cool… mais un peu trop en mode « flou artistique »

Alors, parlons un peu de l’Abysse dans Bloom & Rage. Clairement, c’est censé être ce lieu super mystérieux qui représente les peurs et les secrets bien planqués des persos. Visuellement, c’est sombre, un peu oppressant, et ça fait clairement “on rentre dans les tripes de l’histoire”.

Sauf que voilà… une fois dans l’Abysse, on se rend compte que c’est un peu comme cette playlist mystérieuse qu’on écoute sans trop savoir pourquoi : c’est là, ça met l’ambiance, mais on pige pas toujours ce que ça veut dire. Ça manque un peu de punch, et côté gameplay, on a vite fait le tour.

Bref, l’Abysse c’est comme le gâteau qui avait l’air incroyable sur Instagram, mais qui est un peu sec en vrai. Une idée sympa, mais qui aurait mérité un bon coup de fourchette en plus.

🔍 En bref sur Lost Records: Bloom & Rage

Lost Records: Bloom & Rage réussit à nous plonger dans une ambiance 90s hyper immersive, avec un gameplay original autour du caméscope. L’histoire aborde des thèmes forts comme l’amitié et le deuil, mais le rythme lent, le suspense qui traîne en longueur, et les éléments surnaturels un peu flous laissent sur sa faim. Les personnages manquent de profondeur et tombent souvent dans les clichés. Quant à l’Abysse, c’est un mystère trop vague pour vraiment nous marquer. Une expérience sympa, mais qui aurait clairement pu faire mieux !

💸 Alors, 40€ pour ça ? Honnêtement, avec un rythme aussi lent et un suspense qui n’aboutit pas vraiment, on peut se demander si Lost Records: Bloom & Rage vaut vraiment son prix. Si tu cherches une histoire captivante et un gameplay riche, tu risques d’être un peu déçu. À toi de voir si l’ambiance 90s et l’esthétique suffisent à te convaincre !

🎮 Si tu cherches un jeu chill où tu n’as pas besoin de beaucoup bouger, alors Lost Records: Bloom & Rage est pile ce qu’il te faut. Pas de gros challenges ou d’action intense, juste une ambiance posée pour te balader dans les années 90 et suivre une histoire tranquille.

📺 Franchement, pour Lost Records: Bloom & Rage, je te conseille plutôt de mater l’histoire sur YouTube que de te lancer dans le jeu. Entre le rythme mou et le suspense qui ne décolle pas, tu gagneras du temps et tu auras l’essentiel sans te prendre la tête !

N’hésite pas à partager ton avis en commentaire, et à bientôt pour un nouveau test ! 🎮✨